L’entorse lombaire est une affection courante qui peut toucher tout le monde, des sportifs aux personnes sédentaires. Elle se manifeste par une douleur dans le bas du dos, souvent causée par une tension ou une lésion des muscles ou des ligaments de la région lombaire. Dans ce guide, nous explorerons en détail ce qu’est une entorse lombaire, ses symptômes, son diagnostic, sa durée de guérison, les moyens de soulager la douleur, ainsi que les traitements disponibles.

Qu’est-ce qu’une entorse lombaire ?

Une entorse lombaire survient lorsque les muscles ou les ligaments du bas du dos sont étirés ou déchirés en raison d’un mouvement brusque, d’un effort excessif ou répété ou l’effet accumulé d’une mauvaise posture. Cette blessure peut être causée par des activités quotidiennes comme soulever un objet lourd, une chute, ou encore un faux mouvement. Les muscles et ligaments de la région lombaire jouent un rôle crucial dans le soutien de la colonne vertébrale et la mobilité du tronc, ce qui explique pourquoi une entorse peut être particulièrement invalidante.

Causes et facteurs de risque de l’entorse lombaire

Les entorses lombaires peuvent être causées par plusieurs facteurs qui augmentent le risque de blessure.

Plusieurs facteurs de risques ont été répertoriés dans la littérature scientifique. Il y a 3 groupes de facteurs de risques: Individuel et Mode de vie, Physique et Biomécanique, Psychosocial.

Individuel et Mode de vie

  • Avoir déjà eu une douleur au dos, C’est le plus grand facteur prédictif de futurs épisodes de lombalgie. (Dunn 2013, Taylor 2014, Kjaer 2017)
  • Âge (Parreira 2018): plus on avance dans l’âge, plus les chances d’avoir une entorse lombaire augmente.
  • Les fumeurs ont plus de chances d’avoir une entorse lombaire. (Shiri 2010, Cook 2014, Parreira 2018)
  • L’obésité augmente la charge sur les muscles et ligaments de la colonne et augmente les risques d’entorse lombaire. (Frilander 2015, Suri 2017, Peng, Green B 2018)
  • Un mode de vie sédentaire fait que les muscles qui soutiennent la colonne sont plus faibles et moins flexibles ce qui augmente les chances d’entorse lombaire. (Heneweer 2009)
  • Un excès d’activités sans donner aux muscles et au corps le temps de récupération augmente le risque d’entorses lombaires. (Heneweer 2009)

Physique et Biomécanique

  • Soulever fréquemment des charges ou Soulever des charges lourdes, surtout sans avoir une bonne technique augmente les chances d’entorse lombaire. Le fait de soulever à répétition fatigue les tissus mous qui soutiennent la colonne et la rend susceptible aux blessures. Le corps n’est pas fait pour lever des charges lourdes donc d’avoir une bonne technique de levage pour minimiser la charge sur la colonne est essentiel pour éviter une entorse lombaire. (Coenen 2014, Cook 2014, Hurwitz 2018)
  • Charger quotidiennement le dos en position de fléchie vers l’avant (flexion) augmente signigicativement la charge sur le dos. (Bakker 2007). Imaginez-vous que de se pencher tout droit vers l’avant sans plier les genoux est équivalent à avoir plus de trois personnes debout sur votre dos.
  • Avoir une position de travail en torsion/flexion met un stress constant sur les tissus mous qui stabilisent votre colonne. (Miranda 2022, Hurwitz 2018)

Ce qui fait que ces structures à la fin de vos journées sont fatiguées et susceptible à une entorse lombaire avec même un petit mouvement brusque. Plus de 2h de conduite en auto (Taylor 2014)

  • Plus de 2h de position debout ou de marche (Parreira 2018)

Psychosocial

  • Dépression (Pinheiro 2015, Suri 2017, Green B 2018). Des troubles tels que la dépression et l’anxiété peuvent aggraver le mal de dos et augmenter les risques qu’il devienne un problème à long terme. Certains comportements peuvent également entretenir la douleur : éviter les mouvements de peur d’aggraver la situation peut en fait entraîner davantage de raideur et d’inconfort, tandis qu’endurer une douleur intense sans se reposer correctement peut entraîner des tensions supplémentaires. En outre, les schémas de pensée négatifs, comme le fait de s’inquiéter constamment de la douleur (« catastrophisme ») ou de douter de sa capacité à y faire face (« manque d’efficacité personnelle »), peuvent faire en sorte que les personnes se sentent encore plus handicapées par leur douleur.
  • Syndrome de Stress Post-Traumatique (Suri 2017). Le SSPT affecte le corps et l’esprit d’une manière qui rend les entorses dorsales plus probables, soit en raison d’une tension musculaire accrue, d’un manque de mouvement ou d’une résilience physique réduite.
  • Facteurs psychosomatiques (Parreira 2018). Les facteurs psychosomatiques créent un cycle dans lequel le stress, la tension, les mauvaises habitudes de mouvement et la sensibilité à la douleur contribuent à augmenter le risque d’entorse lombaire.

Quels sont les symptômes d’une entorse lombaire ?

Les symptômes d’une entorse lombaire varient en fonction de la gravité de la blessure, mais les signes les plus courants incluent :

  • Douleur localisée dans le bas du dos : la douleur peut être aiguë ou sourde, et elle s’intensifie souvent avec le mouvement.
  • Raideur musculaire : une difficulté à bouger ou à se pencher en avant, en rotation ou sur les côtés.
  • Enflure ou inflammation : dans certains cas, une légère enflure peut apparaître.
  • Spasmes musculaires : les muscles du bas du dos peuvent se contracter involontairement, provoquant une douleur supplémentaire.
  • Diminution de la mobilité : les mouvements du tronc peuvent être limités en raison de la douleur ou de la raideur.

Diagnostic et prise en charge médicale

Pour établir un diagnostic clair de l’entorse lombaire, le recours à une évaluation clinique orchestrée par un professionnel de santé tel qu’un physiothérapeute, reste la méthode privilégiée. Lors de l’évaluation initiale d’une entorse lombaire, le physiothérapeute commence par vous interroger sur la blessure, la localisation de la douleur, les facteurs aggravants, les antécédents médicaux et des limitations de l’activité quotidienne. Il observe ensuite la posture et l’alignement du corps pour vérifier les déséquilibres musculaires, raideurs ou de courbures anormales de la colonne vertébrale. Il évalue ensuite l’amplitude des mouvements afin d’identifier les raideurs ou les déclencheurs de la douleur. Le thérapeute effectue également une palpation pour vérifier la sensibilité, la tension musculaire ou l’inflammation. Si nécessaire, des tests spéciaux sont effectués pour exclure une atteinte nerveuse, un désalignement du bassin ou d’autres affections. L’évaluation des mouvements fonctionnels, tels que la marche, le levage et le passage de la position assise à la position debout, permet d’identifier les problèmes de mouvement liés à la douleur. Après avoir recueilli toutes ces informations, le physiothérapeute explique le diagnostic, les objectifs de rétablissement et un plan de traitement personnalisé, comprenant des exercices, des corrections de la posture et une éventuelle thérapie manuelle. La séance peut se terminer par un traitement pratique initial, des techniques de soulagement de la douleur et un programme d’exercices à domicile pour favoriser le rétablissement. À moins d’une persistance des symptômes, aucun examen complémentaire n’est habituellement requis.

Cependant, si les douleurs continuent de perturber le quotidien après quelques semaines, des investigations supplémentaires, telles qu’une imagerie par résonance magnétique (IRM), pourront être envisagées. Ceci afin de vérifier la présence éventuelle de lésions plus profondes ou complexes.

 

Comment soulager une entorse lombaire ?

Pour garantir un rétablissement complet et adéquat après une entorse lombaire, il est essentiel de suivre un processus de rééducation structuré. Un retour prématuré aux activités quotidiennes, au sport ou au travail peut augmenter le risque d’une récidive ou d’un syndrome de douleur chronique. Le respect d’un calendrier de rétablissement approprié est essentiel à la guérison à long terme et à la prévention des rechutes.

1. Limiter les facteurs aggravants (repos)- Réduire ou éviter temporairement les activités qui exacerbent la douleur afin de permettre aux tissus blessés de commencer à guérir.

2. Rétablir la mobilité de la colonne vertébrale (physiothérapie) – S’attaquer aux restrictions mécaniques dans la région lombaire par des techniques de physiothérapie ciblées, y compris la thérapie manuelle et les exercices prescrits.

3. Modifier les activités pendant la rééducation – Éviter les mouvements ou les tâches qui provoquent des douleurs afin d’éviter toute contrainte supplémentaire tout en améliorant progressivement la force et la souplesse.

4. Retour progressif aux activités antérieures à la blessure – Une fois que les symptômes s’atténuent, réintroduisez progressivement les activités quotidiennes, le travail et les sports, tout en veillant à la bonne mécanique et au bon contrôle des mouvements.

Quand consulter un médecin ?

Si la douleur persiste au-delà de quelques semaines, s’aggrave, ou s’accompagne de symptômes comme une perte de sensation, une faiblesse musculaire ou des troubles urinaires, il est impératif de consulter un médecin. Ces signes pourraient indiquer une condition plus grave nécessitant une prise en charge immédiate. Si vous consultez un physiothérapeute dès les premiers stades de votre entorse lombaire, vous serez bien guidé et si quelque chose se présente qui nécessite une consultation médicale supplémentaire, le physiothérapeute sera en mesure de l’identifier et de vous orienter vers le médecin.

Quels sont les traitements pour une entorse lombaire ?

Le traitement d’une entorse lombaire dépend de la gravité de la blessure. Voici les options les plus courantes :

1. Physiothérapie 

Notre service de physiothérapie vous proposera des exercices spécifiques pour adresser la source de la douleur en identifiant les mouvements nécessaire pour débloquer la mobilité. Par la suite, des exercises de renforcement seront prescrits pour renforcer les muscles du dos, améliorer la posture et prévenir les récidives. Les massages et les techniques de mobilisation peuvent également être utilisées pour soulager la douleur.

Traitements possibles :

  • Education sur une bonne posture, le plus souvent la posture assise
  • Méthode McKenzie avec des exercices spécifiques pour débloquer le dos.
  • Thérapie manuelle lorsque le blocage est plus important
  • Optimisation des patrons de mouvements
  • Correction des débalancements musculaires
  • Réentraînement des mouvements douloureux
  • Reconditionnement au sport ou au travail

2. Médicaments

En plus des AINS, des relaxants musculaires peuvent être prescrits pour réduire les spasmes musculaires. Dans les cas de douleur intense, des analgésiques plus puissants peuvent être nécessaires.

3. Infiltrations

Dans les cas graves ou persistants, des injections de corticostéroïdes peuvent être administrées pour réduire l’inflammation et soulager la douleur.

4. Chirurgie

La chirurgie est rarement nécessaire pour une entorse lombaire, sauf si elle est associée à une autre condition, comme une hernie discale ou une instabilité vertébrale.

Comment guérir une entorse lombaire : les exercices 

Un physiothérapeute peut proposer des exercices spécifiques adaptés aux besoins individuels du patient, afin de favoriser non seulement la guérison immédiate mais aussi la prévention de futures récidives. Près de la moitié des personnes ayant déjà vécu une entorse lombaire risquent en effet de subir un nouvel épisode dans l’année suivante.

Un concept clé à prendre en compte lors des exercices est celui de la centralisation/périphérisation de la douleur en physiothérapie. Lorsque votre douleur dans les jambes remonte vers le dos, on parle de centralisation. Lorsque votre mal de dos descend dans les jambes, on parle de périphérisation. Seule la centralisation est bénéfique. Dès qu’il y a une périphérisation après l’exercice, arrêtez.

 Amélioration : après l’exercice, vous êtes plus mobile, avec une moins de douleur, et la douleur se centralise vers le dos. En revanche, si votre mal de dos s’intensifie, sans raideur ni périphérisation, vous devriez vous considérer comme mieux. Il est normal que l’intensité de la douleur augmente localement dans le dos en l’absence de périphérisation et de perte de mobilité.

Stable : après l’exercice, vous êtes aussi mobile, avec la même intensité de douleur.

Pire : après l’exercice, vous êtes moins mobile, avec une intensité de douleur plus élevée, et la douleur se périphéralise dans les jambes.

  • Il vous suffit de faire un exercice pendant quelques jours pour en déterminer l’effet.
  • Les exercices ne doivent pas être combinés au départ car leur effet peut être différent.

Blocage nécessitant l’extension

C’est l’exercice le plus courant, avec une prévalence maximale de 78 % (mai 2018). Il existe plusieurs variantes d’exercices d’extension lombaire. Voici les deux plus courantes :

Posologie : 10 répétitions, 5 à 6 fois par jour

  • Si vous vous sentez mieux, continuez l’exercice
  • Si vous ressentez la même chose, continuez pendant 3 à 4 jours avant d’en essayer un autre.
  • Si vous êtes pire, arrêtez l’exercice et attendez de revoir votre physiothérapeute

Figure 1: exercices d’extension pour entorse lombaire

Blocage nécessitant une flexion

C’est l’exercice le moins fréquent, avec la prévalence la plus faible (6 %) (mai 2018). Il existe plusieurs variantes d’exercices de flexion lombaire. Voici les trois plus courantes :

Figure 2: exercices de flexion pour entorse lombaire

Dosage : 10 répétitions, 5 à 6 fois par jour

  • Si vous vous sentez mieux, continuez l’exercice
  • Si vous ressentez la même chose, continuez pendant 3 à 4 jours avant d’en essayer un autre.
  • Si vous êtes pire, arrêtez l’exercice et consultez un physiothérapeute

Blocage nécessitant un mouvement latéral. 

Ce type de blocage a une prévalence de 16 % (mai 2018). Il faut déterminer si les exercices d’extension et de flexion ont aggravé votre état ou s’ils sont restés inchangés après les avoir tous essayés. En général, un physiothérapeute vous évaluera afin de déterminer le mouvement latéral qui vous convient. Le déplacement lombaire est un type de blocage latéral et nécessite une évaluation en physiothérapie pour le traiter.

Astuces pratiques pour prévenir les récidives

  1. Au quotidien, nous effectuons de nombreux mouvements en flexion. Il est donc nécessaire de les équilibrer avec une extension lombaire. Nous pouvons pratiquer les exercices proposés pour les blocs nécessitant une extension.
  1. Déterminer la quantité de torsion/flexion lombaire
  2. Maintenez une bonne posture assise avec un support lombaire, assis sur une chaise, un canapé ou une voiture.
  3. Optimisez vos mouvements. Les plus courants sont la charnière de hanche et le squat. Ces deux mouvements minimisent la pression sur le dos lors des flexions.
  4. Travaillez la stabilisation musculaire du dos. La rééducation musculaire de la ceinture abdominale contribue au soutien de la colonne lombaire. Des exercices comme « The McGill Big 3 » peuvent être réalisés.

 

 

 

Positions favorisant l’entorse lombaire versus positions pour prévenir l’entorse lombaire

Quelle est la durée de guérison d’une entorse lombaire ?

La durée de guérison dépend de la gravité de l’entorse :

  • Entorse légère : Généralement, la douleur disparaît en une à deux semaines avec un traitement approprié.
  • Entorse modérée : La récupération peut prendre de trois à six semaines.
  • Entorse sévère : Dans les cas graves, la guérison peut nécessiter plusieurs mois, surtout si des complications surviennent.

Il est essentiel de respecter les recommandations du physiothérapeute pour éviter d’aggraver la blessure ou de prolonger la durée de récupération.

Différences entre entorse lombaire et hernie discale

Une douleur qui s’étend aux jambes ou s’accompagne de picotements ou d’engourdissements, pourrait indiquer une hernie discale, nécessitant une évaluation médicale approfondie.

L’entorse lombaire et la hernie discale sont deux causes fréquentes de douleurs dans le bas du dos, mais elles diffèrent par leur origine, leurs symptômes et leur traitement.

Contrairement à l’entorse lombaire qui résulte d’une blessure des muscles ou des ligaments du bas du dos, la hernie discale résulte d’une atteinte des disques intervertébraux, où une partie du disque sort de son enveloppe et peut comprimer un nerf. Cela provoque des douleurs irradiantes (sciatique), des engourdissements ou une faiblesse musculaire.

Si l’entorse lombaire guérit généralement en quelques semaines, la hernie discale peut nécessiter un traitement conservateur prolongé ou, dans les cas graves, une intervention chirurgicale.

Conclusion

L’entorse lombaire est une blessure fréquente, mais avec un diagnostic rapide et un traitement adapté, la plupart des personnes récupèrent complètement. En suivant les conseils de prévention et en adoptant un mode de vie actif, il est possible de réduire le risque de récidive et de maintenir un dos en bonne santé. Si vous souffrez de douleurs lombaires, n’hésitez pas à prendre contact avec notre service de physiothérapie.

Sources :

  • Angst F, Angst J, Ajdacic-Gross V, et al. Epidemiology of Back Pain in Young and Middle-Aged Adults: A Longitudinal Population Cohort Survey from Age 27-50 Years. Psychosomatics 2017;58:604-613.
  • Bakker E, Verhagen A, Kucas C, et al. Daily spinal mechanical loading as a risk factor for acute non-specific low back pain: a case-control study using the 24-Hour Schedule. European Spine Journal 2007;16:107-113.
  • Coenen P, Gouttebarge V, van der Burght, et al. The effect of lifting during work on low back pain: a health impact assessment based on a meta-analysis. Occupational and Environmental Medicine 2014;71:871-877.
  • Cook CE, Taylor J, Wright A, et al. Risk Factors for First Time Incidence Sciatica: A Systematic Review. Physiotherapy Research International 2014;19(2):65-78.
  • Da Silva T, Mills K, Brown BT, Pocovi N, de Campos T, Maher C, Hancock MJ. Recurrence of low back pain is common: a prospective inception cohort study. Journal of Physiotherapy 2019. https://doi.org/10.1016/j.jphys.2019.04.010
  • Dunn K, Hestbaek L, Cassidy J. Low back pain across the life course. Best Practice & Research Clinical Rheumatology 2013;27:591-600.
  • Frilander H, Solovieva S, Mutanen P, et al. Role of overweight and obesity in low back disorders among men: a longitudinal study with a life course approach. BMJ Open 2015;5:007805.
  • Green B, Johnson C, Haldeman S, et al. A scoping review of biopsychosical risk factors and co-morbidities for common spinal disorders. Plos One 2018;13(6):e0197987.
  • Heneweer H, Vanhees L, Picavet HS. Physical activity and low back pain: A U-shaped relation? Pain 2009;143:21-25.
  • Hoy D, Blain C, Williams G, et al. A systematic review of the global prevalence of low back pain. Arthritis & Rheumatology 2012;64:2028-2037.
  • Hoy D, March L, Brooks P, et al. The global burden of LBP: estimates from the Global Burden of Disease 2010 study. Annals of Rheumatic Diseases 2014;73:968-974.
  • Hurwitz E, Randhawa K, Yu H, et al. The Global Spine Care Initiative: a summary of the global burden of low back and neck pain studies. European Spine Journal 2018;27(6):796-801.
  • Kjaer P, Korsholm L, Lebaoeuf-Y de C, et al. Individual courses of low back pain in adult Danes: a cohort study with 4-year and 8-year follow-up. BMC Musculoskeletal Disorders 2017;18:28.
  • McGill SM. Back Mechanic: The step by step McGill Method to fix back pain. Backfitpro Inc. 2021. www.backfitpro.com
  • McKenzie R. Treat Your Own Back. Orthopedic Physical Therapy. 2011.
  • Miranda H, Viikari-Juntura E, Martikainen R, et al. Individual Factors, Occupational Loading, and Physical Exercise as Predictors of Sciatic Pain. Spine 2022;27(10):1102-1109.
  • Parreira P, Maher C, Steffens D, et al. Risk factors for low back pain and sciatica: an umbrella review. The Spine Journal 2018;18(9):1715-1721.
  • Peng T, Perez A, Gabriel K. The Association Among Overweight, Obesity, and Low Back Pain in U.S. Adults: A Cross-Sectional Study of the 2015 National Health Interview Survey. JMMT 2018;41(4):294-303.
  • Pinheiro M, Ferreira M, Refshauge K, Ordonana J, et al. Symptoms of Depression and Risk of New Episodes of Low Back Pain: A Systematic Review and Meta-Analysis. Arthritis Care & Research 2015;67(11):1591-1603.
  • Shiri R, Karpinnen J, Leino-Arjas P, et al. The Association Between Obesity and Low Back Pain: A Meta-Analysis. American Journal of Epidemiology 2010;171(2):135-154.
  • Suri P, Boyko E, Smith N, et al. Modifiable risk factors for chronic back pain: insights using the co-twin control design. The Spine Journal 2017;17:4-14.
  • Taylor J, Goode A, George S, et al. Incidence and risk factors for first-time incident low back pain: a systematic review and meta-analysis. The Spine Journal 2014;14:2299-2319.
  • Thiese M, Hegmann K, Wood E, et al. Prevalence of low back pain by anatomic location and intensity in an occupational population. BMC Musculoskeletal Disorders 2014;15:283.