Lorsqu’une personne est victime d’un accident de travail ou de la route, souvent, elle supporte en silence les douleurs et incapacités qui en résultent ignorant même qu’elle a droit à une panoplie de soins et services qui pourraient la soulager, la réadapter et lui faciliter le chemin de la guérison sans qu’il lui en coûte le moindre sou.
Le but de cette article est de vous informer sur la marche à suivre suite à un accident afin d’en minimiser les effets néfastes tant au niveau physique que psychologique tout en faisant valoir vos droits.
Conseil 1
Consultez un médecin, en indiquant à celui-ci la cause de la blessure (accident de travail ou de la route). Cette première consultation médicale peut se faire soit chez un médecin de famille, soit à la salle d’urgence d’un hôpital, soit dans une clinique médicale spécialisée.
En relatant les faits de l’accident, étape par étape, vous fournissez au médecin toute l’information nécessaire pour que celui-ci puisse rédiger le rapport médical qu’il doit faire parvenir soit à la Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail (CNESST) dans le cas d’un accident de travail, soit à la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) dans le cas d’un accident de la route. Pour bien décrire l’accident, indiquez au médecin non seulement la blessure principale mais aussi toutes blessures de moindre importance qui en auraient résulté.
Conseil 2
Demandez au médecin de vous référer vers un centre de réadaptation pour une évaluation complète de votre condition. Il arrive qu’une première blessure causée par un accident en entraîne d’autres ou que des douleurs importantes n’apparaissent que quelques jours après l’accident. Si les conditions provoquant ces douleurs ne sont pas traitées, elles pourront vous causer des dommages et limitations physiques à long terme.
Conseil 3
Choisissez un centre de réadaptation multidisciplinaire qui comprenne des physiothérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, acuponcteurs et médecins qui puissent vous assurer le suivi médical tout au long de votre réadaptation. Ceci permettra d’adresser tous les aspects de votre/vos blessure(s) et d’appliquer la discipline la plus appropriée à chacun de ces aspects. Ainsi, l’aspect physique sera adressé par le physiothérapeute et l’acuponcteur qui lui, se penchera également sur l’aspect de la douleur, l’aspect fonctionnel par l’ergothérapeute, et si nécessaire, l’aspect émotionnel et social par le psychologue.
Conseil 4
Demandez l’évaluation de votre cas et un plan de traitement. L’équipe de réadaptation que vous aurez choisie devra entreprendre l’évaluation de votre cas et le traitement requis, lequel devrait inclure des conseils judicieux afin de soulager la douleur, de vous aider à maintenir ou à retrouver un maximum de capacité fonctionnelle et de vous permettre de mener une vie active.
Conseil 5
Accordez la plus grande priorité à votre réadaptation. Vos blessures peuvent ou non occasionner un arrêt de travail. Si un arrêt de travail est prescrit par le médecin, et approuvé par la CSST ou la SAAQ celles-ci vous verseront des indemnités qui couvriront la majorité de votre salaire en plus de couvrir l’entièreté de vos frais médicaux incluant la réadaptation et les médicaments s’il y a lieu. Vos sessions de thérapie, et l’ensemble de vos soins médicaux doivent alors devenir votre activité première. Votre assiduité sera récompensée par une récupération plus rapide et plus complète. Même lorsqu’il n’y a pas d’arrêt de travail, l’accidenté peut quand même recevoir un traitement médical par une équipe de réadaptation, qui soit couvert par la CNESST ou la SAAQ.
Richard Bouzaglou est un physiothérapeute, membre de l’OPPQ et directeur en réadaptation des Centres médicaux, de physiothérapie et de réadaptation AMS de Montréal et Dorval; 620 Lakeshore, Dorval, H9S 2B6 – 5950 Côte-des-Neiges, #240, Montréal, H3S 1Z6, Tél.514-300-1031, ext, no 234.
Medecin expert evaluer l’examen de la saaq voiture d’accident
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Anna-Maria Douklias